Le CNVVF réfléchit à son avenir Un débat sur la répartition département/région

Chaque année le conseil national des villes et villages fleuris (Cnvvf) organise une journée d’échanges à Paris pour les membres du réseau qui assurent l’animation du label dans les territoires. À l’ordre du jour, l’évolution de l’identité visuelle et des outils de communication à l’occasion des 60 ans de la création du label, une synthèse des réponses à l’enquête menée par le CNVVF sur l’évolution du règlement national et la présentation de plusieurs démarches initiées dans les départements et régions.

Fin octobre, un questionnaire a été envoyé à l’ensemble des membres du réseau avec pour objectif de faire un point sur le fonctionnement du label sur le terrain, en lien notamment avec la nouvelle organisation territoriale. En effet certaines nouvelles régions se sont vues dotées d’un territoire nettement plus vaste comme dans le Grand Est, la Nouvelle Aquitaine ou l’Occitanie. La quasi-totalité des départements ayant répondu (92 %) assurent la gestion de la première Fleur avec un fonctionnement classique (inscription, visite, présélection et présentation à la région), certains d’entre eux ne sont plus dans une démarche de concours mais dans une approche d’accompagnement aux communes. 20 % des répondants souhaiteraient voir une évolution du règlement avec, par exemple, une organisation conjointe région/département, une inscription directe des communes candidates auprès de la région ou une possibilité d’attribution de la première Fleur par le département. Cette dernière proposition suscite toutefois des réactions très partagées, près de la moitié des retours craignant une flambée d’attribution, un risque de partialité ainsi que des difficultés budgétaires pour les départements. La nécessité d’élaborer une convention entre le Cnvvf et les départements pour confier la responsabilité de la première Fleur ne semble pas flagrante, du fait que certains d’entre eux ont déjà passé une convention avec leur région pour une gestion conjointe.

Une nouvelle identité qui fait débat

Concernant l’attribution de la deuxième et de la troisième Fleur, le dispositif actuel prévu par le règlement national, à savoir une visite organisée par la région sur proposition du jury départemental, est la règle pour 98 % des répondants. Mais comme pour la première Fleur, une part non négligeable souhaiterait voir évoluer la répartition du travail entre les régions et départements, avec une responsabilité partagée, des échanges plus larges entre territoires pour se nourrir d’autres expériences. En complément de l’analyse des résultats de l’enquête, deux départements, les Landes et les Yvelines, et une région, Centre-Val de Loire, ont présenté leurs démarches.

Côté communication, la nouvelle identité visuelle — logo et panneau — ainsi que le clip de 2 minutes et le film pédagogique de 6 minutes qui présentent les critères du label, ont suscité quelques vives discussions. Certains apprécient ces nouveaux outils tandis que d’autres s’interrogent sur le manque de modernité de la nouvelle identité visuelle et estiment que les vidéos font trop la part belle aux grandes villes au détriment des petites communes rurales. Le Cnvvf souligne pourtant la présence de bénévoles en action au cœur de village. « Toutes les agences de communication consultées ont confirmé la nécessité absolue de ne pas changer la marque Villes et Villages Fleuris, car il reste le plus connu de tous les labels. Avec la présence d’une signature/sous-titre, le label national de qualité de vie est là pour rappeler qu’il a évolué et va bien au-delà du seul fleurissement » a souligné Martine Lesage, directrice du Cnvvf.

En complément, Kevin Beurlat a présenté la newsletter, les nouvelles fonctionnalités du site Internet ainsi que les actions menées en direction des réseaux sociaux, Facebook, Instagram et Twitter, pour toucher un plus large public.

Yaël Haddad